Immaculée Conception ! Une femme inimitable !

Nous fêtons l’Immaculée Conception!

Marie a été donnée comme modèle à toutes les femmes. Nous pouvons toutes imiter Marie dans son lien filial, elle est comme moi, fille de Dieu ; Dans sa maternité, moi aussi, en tant que femme, je suis potentiellement mère. En un mot, nous pouvons chercher à l’imiter en tout, sauf en son Immaculée Conception ! Là nous nous arrêtons et nous contemplons.

Trop souvent notre culture nous a donné Marie comme idéal  plutôt que comme source de vie en Dieu. Mais comment imiter  l’inimitable ! Moi, petite femme du quotidien, je n’ai rien d’Immaculée !  Certaines ont tenté de se déguiser, avec des apparences d’humilité qui tournèrent au misérabilisme. D’autres ont essayé de jouer la perfection, et butant sur leur « non immaculée conception », déçues, se sont transformées en « pharisiennes « mariales». Et voici tant de femmes crucifiées entre perfectionnisme et misérabilisme. Les « ismes » sont toujours dangereux ! Alors que Dieu nous rejoint dans le réel de nos vies et, bien sûr, Marie qui, non seulement a porté la chair de Dieu, mais l’a nourrie, soignée, consolée…a vécu Dieu au réel de sa vie! Nous devons contempler cette Immaculée Conception et non tenter de la mimer, car elle nous dit que Dieu nous a libérées de toutes ces tentatives de gagner, de parodier, de mériter l’amour.

La grâce vient toujours nous chercher là où nous sommes, son élan est toujours l’unique élan de l’Amour, qui aime un point c’est tout, et quand on aime on ne  compte plus, on n’évalue plus ! Elle nous dit que Dieu nous innocente, nous restaure, dans la mesure où nous accueillons son amour et sa miséricorde dans la situation que nous vivons. Elle nous apprend à nous laisser sauver, comme un enfant se laisse porter ! Et c’est bien tout un art que de s’abandonner totalement, absolument ! Pour cela il nous faut une enseignante qui n’a jamais calé en rien ! Un moule, dirait St Louis Marie Grignon de Montfort, dans lequel nous glisser pour en apprécier les contours, en connaître les limites, les frontières. C’est donc ce « oui » que nous cherchons dans nos vies, ce « oui » total et absolu qui nous fait accueillir le réel arc- en- ciel de nos vies, tout comme il est : joyeux, douloureux, glorieux ! C’est ce « oui » qui dérobe toutes les grâces ! Tenons nos âmes comme en embuscade derrière Marie pour attraper ces grâces, il y a suffisamment d’occasions dans nos vies pour dessiner un grand « oui » dont les contours s’écrivent ainsi : « qu’il me soit fait selon ta Volonté », un grand « oui » dans lequel nous danserons éternellement au ciel en tous nos mystères lumineux !  Là, tout sera Immaculé !