Nous aurions toutes tant à partager sur ce que nous avons vécu à l’intime pendant ce temps de confinement ! L’atmosphère est si particulière, insécure pour certaines, lourdes pour d’autres, étrange parfois, insaisissable…nous dé-confinons peu à peu, avec de nouvelles habitudes physiques et spirituelles, des prises de conscience, des bilans…en un mot nous ne sortons pas de cette aventure comme nous y sommes rentrées.
Avant de repartir dans le mouvement, je vous propose d’écrire dans un petit carnet, une feuille, tout ce que vous avez appris de Dieu, de vous, de vos relations pendant ce confinement. Un doigt semble avoir été posé sur la bouche de la terre : « Silence maintenant, rentre en toi-même, écoute, j’ai à te parler ». Beaucoup témoignent d’un temps de cœur à cœur particulier avec le Seigneur.

Toutes nos expériences sont un apprentissage permanent de qui est Dieu, de qui nous sommes, qu’est-ce qu’aimer…Celui qui nous enseigne, c’est le Saint Esprit. Alors que nous fêtons la Pentecôte, pour nos frères juifs, c’est Chavouot, le don de la Torah. Des commentaires de nos frères ainés expliquent que les anges ont apportés la torah parfaite en beauté sur la terre, mais qu’une fois sur terre, elle a dû s’adapter aux dimensions du monde. Ainsi le « Tu ne tueras pas » est total, il signifie « Tu ne tueras pas » non seulement physiquement, mais aussi en pensée, en paroles…etc… pour chaque commandement. On entend les paroles de Jésus : « je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir la loi » Math 5, 17. Le maître d’apprentissage est donc bien le Saint-Esprit qui nous révèle, éclaire notre intelligence, transforme….Il est ce grand « maître intérieur qui travaille à l’accomplissement des paroles de Jésus dans nos cœurs, nos relations, nos actes et comportement, initiatives…Puis Celui qui nous envoie. Nous avons juste envie de lui dire « Saint Esprit envahis moi, guide moi, éclaire moi », car enfin, tu vois bien que je recommence toujours les mêmes erreurs, que je suis comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, un funambule mal équilibré, un alpiniste mal assuré, un navire sans boussole…chacune trouvera sa métaphore. Alors oui Saint Esprit, en cette Pentecôte (même si pentecôte c’est tous les jours) je m’offre à toi, et plus de toi, et moins de moi !

La petite Mariam de Bethléem connue tout singulièrement pour son intimité avec le Saint-Esprit nous dit : « Ce matin, j’étais peinée, parce que je ne sentais pas Dieu. Il me semblait que mon cœur était comme du fer. Je ne pouvais pas penser à Dieu ; et j’ai invoqué le Saint-Esprit, et j’ai dit : « C’est vous qui nous faites connaître Jésus. Les apôtres sont restés longtemps avec lui sans le comprendre. Vous me le ferez comprendre aussi. Venez, ma consolation ; venez, ma joie ; venez, ma paix, ma force, ma lumière. Venez, éclairez-moi pour trouver la source où je dois me désaltérer. Une goutte de vous me suffit pour me montrer Jésus tel qu’il est. Jésus a dit que vous iriez aux ignorants ; je suis la première des ignorantes. Je ne vous demande ni d’autre science ni d’autre sagesse que la science de trouver Jésus et la sagesse de le conserver. Et j’ai senti le feu un peu allumé dans mon cœur. L’Esprit-Saint ne me refuse rien. »
Alors la solution, la réponse, la direction, la connaissance, la sagesse…c’est Lui, c’est l’Esprit Saint. Prions-Le encore et encore, mieux vaut être dans une tempête avec Lui qu’au calme plat sans Lui, cherchons-Le, préférons Le, aimons Le, attendons-nous à Lui…A nous aussi, pour sûr, Il ne nous refusera rien de tout cela.
« Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que Je vous ai dit. » Jean 14,26