Rebelles et prophétiques

« En matière de foi : unité.  En matière d’opinion : liberté.  En toutes choses : charité.  » St Augustin .

Dans ces temps troublés, je pense à ce passage où Jésus pleure sur Jérusalem « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! » Nous sommes (pour le monde catholique en tout cas) 2% de croyants pratiquants (expression si limitative), et, il semble que l’ennemi de Dieu, tel un couturier de malheur s’acharne à vouloir tailler en pièce le petit reste. Grâce à Dieu, il mène un combat perdu d’avance, mais au présent, nous avons toutes une responsabilité de rassembler, d’unir, d’apaiser, d’encourager, d’unifier.

Rassembler est un travail, re-assembler, remettre ensemble ce qui a été séparé. Il faut de l’énergie, de la détermination, c’est une dynamique. Nos cœurs de femmes sont dotés de cette aptitude à convaincre les enfants : «  – Oh ! Les enfants ! Vous êtes du même nid, de la même maison, ne vous déchirez pas ». Voulons-nous travailler en ce sens au cours des mois qui viennent et qui semblent promettre quelques remous sociétaux, amicaux… ? Hors de question de devenir les petits ciseaux du mauvais tailleur !

« Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres ». Gal 5 15

Nous sommes faites pour la communion, la commune-union. Lorsque Dieu crée, Dieu parle et les choses sont, c’est un décret. Cependant lorsqu’Il décide de créer l’homme, Il entre en relation, en concertation : « Faisons l’homme à notre image… » Il semble avoir eu une sorte de dialogue au sein de la Trinité, une entente, un accord. La communion donne la vie, elle est féconde, elle ouvre les portes du possible divin au cœur des relations, « Seul l’amour est force de création » disait le père Kolbe.

Alors, il va nous falloir mener le bon combat de l’amour, car il se peut que les occasions de scissions se multiplient, alors, qu’il soit dit que nous soyons restées fidèles à l’amour que nous plaçons au-dessus de tout. Ne nous méprenons pas, il ne s’agit pas de nier nos propres convictions, mais de rester fixées sur Jésus qui a déjà mené le combat et marcher dans Ses pas, comme de vraies disciples et amies. Nous aussi tenons en main cette balance bénéfices/risques, nous devrons être avisées, prudentes et à l’écoute, quant au plus grand bénéfice que nous défendons… Esprit Saint conduit nous ! Dans ce travail de division, le mal subtilement nous emmène sur des champs de bataille sans avenir, sur des brèches égarées, il s’ingénie tel un stratège, à nous occuper, à le fixer, craignant en vérité, terriblement, le cœur d’une femme fidèle à Dieu. L’histoire du Salut nous l’a montré : Dieu aime passer par la femme !

Alors nous, que voulons-nous pour reprendre le verset cité  ci-dessus ? À quel décret obéissons-nous ? À quelle source nous abreuvons-nous ? Demeurons ces femmes rebelles aux propositions du mal, prophétiques, annonçant les décrets de notre ABBA, obéissantes à l’amour du Christ, au risque de prendre quelques cailloux.

Yala pour Lui !