Nous voici au joli mois de Mai, Pâques derrière nous, Pentecôte devant ! La mélodie colorée des premiers bourgeons nous éveille à contempler cette vie qui sans cesse se renouvelle, quelle force mystérieuse, quelle beauté! Dans la genèse la terre et sa semence sont crées le 3eme jour ! On pourrait s’étonner que la semence soit là avant la création du soleil (4ème jour) dont elle ne peut se passer. Il n’y a qu’un pas pour songer à la vie de l’homme sur la terre! Il est là, sorti du sein du père, mais accueillera t-il le soleil de la Vie ? Puis un autre troisième jour, Jésus ressuscite, ouvrant les portes de la vie éternelle et rejoignant le père, nous envoie le soleil sans déclin du St Esprit afin que toute semence s épanouisse et porte du fruit.
C’est aussi un troisième jour qu’ont lieu les Noces de cana (« Le troisième jour, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là » Jn 2,01.) ! Jésus va s’adresser à sa mère en l’appelant « Femme » qui dans sa langue maternelle, l araméen, se traduit par «mon équivalente» «autre moi même». C’est alors que Jésus, fruit des entrailles d’une femme et de l’Esprit Saint, inaugure sa « mission ». Comme aime le dire le père Cantalamessa « il est certain qu’il existe une affinité, une connivence, une certaine complicité entre l’Esprit Saint et la femme. On l’appelle le Paraclet, qui signifie consolateur, et « Esprit de vie » ; celui qui « réchauffe ce qui est gelé et guérit ce qui est blessé ». Qui, plus que la femme, partage, dans le domaine humain, ces prérogatives » (XXIIIe Dimanche du temps ordinaire (Année A) – 13 novembre 2005)
Dans le premier chapitre de Mathieu, nous trouvons la généalogie de Jésus. Quatre femmes y figurent : Thamar, Rahab, Ruth et la femme d’Urie ! Des supers héros? Des femmes sans défauts ? Des parfaites ? Non ! Allez lire leurs histoires, vous serez très certainement étonnée ! Mais toutes portaient l’intuition qu’elles devaient veiller à passer le flambeau à la génération suivante, toutes ont entretenu la flamme ! Et nous ? Portons nous le flambeau, veillons nous à alimenter de Feu impérissable de l’Amour répandu à la Pentecôte ? Sommes-nous les amies du Saint Esprit ? Ardentes à le recevoir et à le faire aimer, à le faire briller ? La femme aime à distribuer ce qu’elle porte, tout son corps le dit !
Petite histoire : un homme très sage et de grande renommée fut invité à la cours de l’Empereur. La fille de l’Empereur s’offusqua que Dieu permette tant de sagesse sorti d’une apparence si laide, en effet, l’homme était laid. Elle l’exprima au sage qui rétorqua : « votre père l’Empereur met ses meilleurs vins dans des cruches d’argile ! Vexée elle fit transvaser le vin dans des cruches d’or et d’argent, et tout le vin tourna ! Morale de l’histoire : à vous de la recevoir !
Lui, Il est le soleil de notre âme descendu dans notre terre intérieure au jour de notre baptême, veillons à l’immersion permanente, par notre intimité, le temps pris avec et pour Lui. Qu’IL bouillonne et tourbillonne alors en cette nouvelle Pentecôte 2018 dans nos cœurs de femmes, complices du St Esprit !
Tu es triste ? Il te console Tu es abattue ? Il te relève
Tu es égarée ? Il te dirige Tu es sans réponse, Lui t’en donne
Tu es seule ? Il te réchauffe Tu es dans la confusion ? Il t’éclaire
Tu es blessée ? Il te guérit Tu es amère ? Il te rafraichit
Il est la réponse de Dieu à tout et à tous !
Il est le printemps de nos âmes assoiffées d’Amour ! Portons le flambeau !